Cétacé. Mémoire de baleine

souligne le passage récent d’un rorqual à bosse près de Montréal,

mais aussi la présence ancienne de plusieurs cétacés dans la région,

à l'époque où la mer de Champlain avait envahie la plaine du Saint-Laurent.

 

La jeune femelle rorqual décéda dans les semaines suivant son séjour près de l'Île.

Cette oeuvre est un hommage aux grands mammifères marins,

dont plusieurs espèces sont aujourd’hui en péril

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Cétacé était installé à l'automne 2020 dans le Parc de la Promenade Bellerive, dans le cadre de la programmation des 

Voies actives et sécuritaires, financée par « l'Entente sur le développement culturel de Montréal conclue entre

la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec »

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 Une baleine, un phoque et un béluga

fréquentaient jadis la mer de Champlain

leurs cris, sous l’eau, résonnaient au loin

un danger, une bande à proximité.

 

Leur récit est enfoui sous la vase

l’argile profonde des dépôts glaciaires ou marins

que l’on retrouve ci et là par mégarde

et au hasard des vagues érodant la côte.

 

Les baleines chassées par les peuples

habitant la région du Mont-Réal à l’Ottawa

du lac Lampsillis à Pakuashipi

ont laissé les traces archéologiques

d’un passé pas si lointain.

 

(10 000 ans qu’est-ce que c’est en comparaison avec l’apparition

de cette espèce ou même des premiers humains?)

 

Les os blanchis par le calcaire et dénudés de leurs chairs

s’exposent au soleil, s’enfouissent dans l’humus

engloutis par le temps et la pierre

ils nourrissent le végétal apparaissant.

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Bien que solides, les défenses du morse n’auront pas suffi

à préserver la vie de ces êtres en ces lieux

et ils auront migré encore, toujours, au loin, plus loin

où le sel et la glacialité des eaux ont demeurés

où les hommes ne peuvent mettre pied.

 

Et un jour, la cousine éloignée de cette baleine préhistorique géante

est revenue sur les lieux, comme attirée par l’appel des ancêtres.

Elle a battu le courant de Tadoussac à Montréal à la recherche de qui, de quoi?

Peut-être était-elle curieuse,  cherchait-elle un trésor de gastronomie pour cétacé?

Qui sait?

 

Plusieurs lui ont posé la question, 

mais trop affaiblie pour répondre

elle s’en est allée, vers l’autre monde

comme une étoile file sous nos yeux.

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Cétacé a été réalisé dans le cadre du projet Animal-parapluie, qui a reçu le support financier du

Conseil des Arts et des Lettres du Québec.

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